Le lieu
À environ 90 km de l’une des plus grandes villes universitaires des pays de l’Est, Cluj-Napoca, à 15 km de la petite ville de Beclean-pe-Somes et à 2 km du centre du village de Malin, l’Ermitaj se niche au cœur de la plaine transylvaine, au pied des Carpates, dans la région du Nord-Ouest roumain . Ce paysage vallonné, alternant forêts, prairies et champs offre un cadre naturel d’exception.
Les habitants du village parlent de ce lieu comme « Pe vale » : « Dans la vallée ». Accessible par un chemin pierré, l’Ermitaj se trouve un peu à l’écart du monde.
Les infrastructures de l’Ermitaj
Dans la partie basse du terrain se trouvent les bâtiments principaux :
Le gîte
Une maison dotée de quatre pièces au rez-de-chaussée et d’une mansarde faisant office de dortoir, auquel est accolé le “groupe sanitaire” (salle de bain commune).
L’espace de vie communautaire
Composé d’une cuisine et d’une salle à manger, avec une terrasse couverte, où se déroulent aujourd’hui la majorité des repas et des échanges.
La grange
Un vaste espace polyvalent qui abrite notre atelier et sert de lieu pour divers événements.
La « maison rouge »
Un bâtiment en brique dont la construction, commencée sans doute dans les années 80, n’a jamais été terminée.
Les infrastructures permettent pour le moment d’accueillir des personnes ou des groupes quatre à cinq mois par an, à la “belle saison”, dans des conditions qui ne sont pas celles d’un hôtel 4 étoiles mais qui sont, somme toute, relativement décentes.
Nous rêvons de pouvoir rénover les les bâtis afin d’améliorer la performance énergétique, de pouvoir assurer un confort quand les conditions météorologiques sont défavorables, d’augmenter la période à laquelle nous pouvons ouvrir nos portes, d’améliorer la sécurité (afin de pouvoir accueillir des enfants, notamment), d’assurer notre approvisionnement énergétique (meilleur système photovoltaïque et back-up “pilotable” (hydro-électricité et/ou générateur).
Au-delà des infrastructures principales, de nombreux endroits sont propices pour des habitats alternatifs (tente de glamping, tipi, tree house…) ou des éléments liés au bien-être (tente de sudation, sauna, espaces isolés, feu de camp, étang de baignade…) ou au développement de nouveaux projets (fromagerie, séchage de plateaux pour menuiserie, abris pour animaux, serres, grenier…).
Le terrain de l’Ermitaj
Le terrain, d’environ 8 hectares, s’étend principalement sur un versant orienté Est-Sud-Est, entre 320 et 420 mètres d’altitude. Il est composé de jeunes forêts, de pâturages et de vieux vergers, et traversé par deux ruisseaux (à sec en été). Ces huit hectares sont d’un seul tenant, ce qui est une chance.
Le potentiel agrologique est davantage aux vergers (particulièrement les pommes) et à l’élevage, qu’aux grandes cultures ou au maraîchage, même si, toutefois, dans une optique d’autonomie alimentaire (maraichage) et d’expérimentations (système agro-sylvo-pastoral), des projets dans ces domaines sont possibles et même souhaités.
La diversité des plantes herbacées de nos prés est extraordinaire! Chaque année, nous y cueillons de nombreuses variétés de plantes médicinales pour en faire des tisanes. En outre, cette diversité offre un foin d’une très bonne qualité et offre un refuge idéal pour de nombreuses espèces d’insectes et d’oiseaux. Le caractère spectaculaire de cette diversité est salué par chaque expert dans son domaine, qu’il soit passionné de plantes, d’insectes, d’oiseaux, d’arbres… ou de paysages bucoliques.
Aujourd’hui, environ la moitié du terrain est “dégagée”, c’est-à-dire composée de prairies et de vergers.
Nous possédons environ deux hectares de forêt (la plupart des arbres sont relativement jeunes, seuls quelques dizaines semblent avoir plus de 60/70 ans). Nous y récoltons notre bois de chauffage, nos piquets de clôtures, nos manches d’outils et nos tuteurs, et nous utilisons le bois aussi pour y cultiver des champignons, et … profiter du calme et du ressourcement que nous offre la forêt.
Deux hectares en partie haute du terrain n’ont pas été entretenus depuis une bonne vingtaine d’années. Au milieu des aubépines, des noisetiers et des églantiers, on y retrouve de vieux cerisiers et pruniers, sur ce qu’on pense être des reliques de terrasses, profitant du micro-climat plus favorable à cet endroit pour les fruits gélifs. Si certaines parties sont abruptes et qu’un écosystème forestier y est le meilleur choix, d’autres parties, plus plates mériteraient d’être défrichées pour pouvoir être plantées de nouveaux arbres fruitiers, voire même d’y créer des étangs.
Les jardins
Crisina Colis entretient une petite partie du terrain, via son projet Seminte pentru viitor (“graines d’avenir”; pépinière de plantes herbacées comestibles).
Nous avons un potager d’environ 200 mètres carrés de plate-bandes, où nous pratiquons le non-labour, plus ou moins avec succès, en fonction des aléas climatiques, des ravageurs et des forces en présence!