Un projet social, économique et environnemental ancré dans le territoire
La coopérative de tisanes: une vision locale pour répondre à des enjeux globaux
Face à la fragilisation des écosystèmes, au manque d’opportunités économiques en milieu rural, et à la disparition progressive des savoirs liés aux plantes médicinales, nous lançons à Malin (Transylvanie) un projet concret et engagé : la création d’une coopérative de tisanes, portée par les femmes du village.
Ce projet vise à conjuguer inclusion sociale, résilience écologique et développement économique local. Il s’inscrit pleinement dans une démarche d’entrepreneuriat social, où l’activité économique est un levier au service de l’intérêt général.
Quels problèmes la coopérative de tisanes cherche-t-elle à résoudre ?
- Des pâtures naturelles et haies sauvages arrachées ou converties en cultures plus rentables, menaçant la biodiversité et la stabilité des sols.
- Des femmes du village disposant de peu d’opportunités économiques, souvent cantonnées à des activités informelles ou invisibles.
- Des savoirs liés aux plantes médicinales en voie de disparition, malgré leur utilité concrète pour la santé et l’autonomie locale.
- Un territoire rural qui se vide lentement, faute de perspectives viables et partagées.
- Une industrie des plantes médicinales mondialisée, peu transparente, souvent non durable, et proposant des produits de qualité discutable, cueillis sans respect des équilibres naturels (voir ici).

Une coopérative de tisane portée par les femmes
La coopérative réunira plusieurs femmes du village autour d’une activité de production et transformation de tisanes issues des haies et pâtures naturelles, ainsi que de petites cultures éco-responsables.
La structure sera conçue pour appartenir pleinement aux femmes qui la font vivre, leur permettant de participer aux décisions, de bénéficier directement des revenus générés, et de s’y investir selon leurs disponibilités. Ce cadre souple favorisera l’implication de femmes ayant des contraintes diverses, qu’elles soient familiales, agricoles ou autres..
Même si la structure juridique ne sera pas une coopérative au sens strict, son fonctionnement en adoptera pleinement les principes : propriété collective, gouvernance partagée, et redistribution équitable des bénéfices. L’organisation s’inspirera de la sociocratie et des modèles opales, pour encourager un fonctionnement collectif, évolutif et respectueux de chacune.
Un séchoir solaire artisanal pour structurer la production
La première étape du projet est la construction d’un séchoir solaire low-tech d’environ 15 m². Ce bâtiment, en bois isolé, sera fabriqué par une entreprise artisanale locale. Les équipements intérieurs (claies, ventilation, capteurs solaires, tables de tri) seront auto-construits lors d’un chantier participatif impliquant les femmes et toute personne intéressée.
Le séchoir permettra de garantir la qualité des plantes (séchage homogène, conservation optimale), de respecter les normes sanitaires et d’envisager une production régulière et viable dès 2026.

Un projet pilote reproductible à faible investissement
Ce projet est pensé comme un projet pilote, reproductible dans d’autres villages. Il repose sur peu d’investissement initial, une mobilisation des ressources locales, et une logique de transmission open-source. Nous documenterons chaque étape pour que d’autres puissent s’en inspirer.
Les impacts attendus de la coopérative de tisanes
- Impact social : création d’une activité structurée pour les femmes, montée en compétences, autonomie économique.
- Impact environnemental : préservation active de la biodiversité locale, soutien à une agriculture régénérative, infrastructures à faible empreinte carbone.
- Impact économique local : activité artisanale à échelle humaine, circuits courts, revenus locaux redistribués équitablement.
- Impact pour les consommateurs : accès à des tisanes de qualité, produites localement avec soin, sans intrants, en toute transparence.
- Effet démultiplicateur : documentation des techniques utilisées, communication ouverte, volonté de diffusion du modèle à d’autres territoires.
Un levier concret pour préserver la biodiversité
Préserver les haies et les plantes spontanées n’est pas une lubie idéologique. C’est une manière de protéger ce qui rend la vie possible, pour les humains aussi ici. En effet, ces milieux favorisent les insectes pollinisateurs, stabilisent les sols, régulent l’humidité, offrent un abri à la faune et à la flore sauvage. Ils jouent un rôle crucial dans la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques.
Donc, préserver la biodiversité, c’est aussi préserver notre capacité à vivre, à nous soigner, à produire de la nourriture, et à transmettre quelque chose de vivant aux générations futures.
Suivre ou soutenir la coopérative de tisanes
Ce projet est déjà soutenu par le EU Staff Fund for a Fair and Sustainable Future géré par la Fondation Roi Baudouin, et fait actuellement l’objet de recherche de fonds complémentaires.
Nous publierons des nouvelles régulières sur le site (inscrivez-vous à notre newsletter pour ne rien rater) et via nos réseaux sociaux. Un crowdfunding est envisagé pour permettre à chacun·e de soutenir ce projet — les premières tisanes seront proposées en contrepartie, comme une forme de prévente.
Pour toute question, idée ou envie de collaboration, contactez-nous!